Qui sont les médecins les mieux payés ?

Les spécialistes sont mieux payés que les généralistes

Comme on pouvait s’en douter, une étude récente de l’Insee vient confirmer que les spécialistes sont bien mieux rémunérés que les médecins généralistes. Ainsi, tout en haut du classement des médecins les mieux payés, on trouve les radiologues dont les émoluments atteignent en moyenne près de 200.000 euros/an. Il n’est pas étonnant que les radiologues soient en tête de ce classement. De fait, un acte médical dit technique est particulièrement rémunérateur, or, les radiologues pratiquent ces actes de façon régulière.
Après les radiologues, les médecins-anesthésistes parviennent à la seconde place du classement. Les rémunérations des anesthésistes sont pratiquement équivalentes à celles des radiologues. Les chirurgiens suivent, un peu plus loin, avec des revenus annuels moyens d’environ 175-180.000 euros.
Les ophtalmologues, également bien lotis ont des revenus annuels moyens avoisinant les 160.000 euros.
Tout en bas de ce classement, on retrouve sans surprise les médecins généralistes avec des revenus annuels moyens d’environ 82.000 euros. Les psychiatres font à peine mieux avec des revenus annuels moyens d’environ 85.000 euros.

Les médecins du secteur 2 et les dépassements d’honoraires

Les médecins du secteur 2 ont la possibilité de pratiquer les dépassements d’honoraires. Conséquence immédiate : les médecins du secteur 2 gagnent près de 30% de plus que leurs homologues du secteur 1. Ainsi, depuis le début des années 1990, la proportion de médecins du secteur 2 n’a cessé d’augmenter. Pour l’exemple, sachez que près de 80% des chirurgiens officient en secteur 2 contre seulement 10% des médecins généralistes.
On se rend encore plus compte de la différence entre les deux secteurs avec des exemples comme celui-ci : les gynécologues en secteur 2 gagnent jusqu’à 40% de plus que leurs collègues en secteur 1 tout en pratiquant 15% d’actes médicaux en moins.

Rémunération des médecins : le secteur public résiste

Là encore, comme une évidence, on sait que les médecins libéraux du privé gagnent plus d’argent que dans le secteur public. Cependant, un praticien du public peut s’y retrouver financièrement. En fait, dans le secteur public, beaucoup de facteurs sont à prendre en compte.
D’abord, la grande part de la rémunération d’un praticien du public dépend de son positionnement en échelon (grade). Par exemple, un chirurgien débute sa carrière dans la fonction publique directement à l’échelon 4. Sa rémunération de base sera donc d’environ 43.405 euros net. Si le chirurgien travaille exclusivement pour la fonction publique en ne cumulant pas avec une activité libérale, il touchera en plus l’indemnité compensatrice soit 4850 euros net annuel. Ce n’est pas tout, le chirurgien débutant pourra prendre des gardes volontaires à ajouter à la garde obligatoire. Ce qui représente un revenu supplémentaire compris entre 1000 et 3000 euros/mois, selon le nombre de gardes réalisées.

L’influence du facteur géographique

Contrairement aux idées reçues, les médecins qui gagnent le mieux leur vie sont ceux qui soignent une population plutôt pauvre. Pourquoi ? En fait, les populations touchées par la pauvreté sont également celles qui se situent dans les déserts médicaux. Or, un médecin exerçant lui-même dans une zone géographique désertée par ses confrères, aura, mécaniquement, plus de patients et donc plus de revenus. A contrario, et selon cette même logique, une zone géographique où officient beaucoup de médecins, voit ces derniers toucher moins de revenus. C’est notamment le cas des généralistes du secteur 1.