Transport

Tout savoir sur les nouveaux radars tourelles

L’objectif a été annoncé en novembre dernier : Le gouvernement français prévoit l’installation de plus de 1200 radars tourelles d’ici la fin de l’année 2020. Présents déjà dans quelques villes, ces équipements nouvelle génération font déjà polémique. Qu’est-ce que le radar-tourelle et en quoi est-il différent des radars « classiques » ?

Fonctionnalités

Surnommés « super radars », les radars tourelles sont plus efficaces et multitâches. Ils sont utilisés pour contrôler la vitesse de circulation mais aussi pour détecter simultanément le franchissement de feu rouge ou de passage à niveau. Commercialisé par une entreprise de sécurité numérique française, le Mesta fusion 2 est également en mesure de dire si le conducteur est au téléphone, ou s’il ne porte pas de ceinture de sécurité.

Avec plus de quatre mètres d’hauteur, les radars tournelles peuvent repérer et flasher plusieurs véhicules en infraction en même temps. Pour assurer la sécurité routière, ces radars sont équipés d’une caméra haute définition de 36 millions de pixels qui peuvent scanner jusqu’à huit voies de circulation sur une portée de 200m. Ces dispositifs ont donc la possibilité de photographier en détails et avec grande précision toutes les infractions routières commises par les contrevenants sur les voies contrôlées et d’enregistrer rapidement leurs plaques d’immatriculations

Renforcement des contrôles automatiques 

Les chiffres sont très alarmants quant au nombre des accidents de la route en France : chaque jour, près de 10 personnes meurent suite à un accident de la circulation. La mise en place des radars tournelles est une initiative qui vise principalement à renforcer le contrôle automatique et lutter contre l’insécurité routière. Conçus pour être facilement déplaçables, ces nouveaux dispositifs peuvent être permutés d’une cabine de contrôle à une autre ce qui permet d’assurer différentes zones avec les mêmes radars en cas de besoin.

Des radars plus difficiles à vandaliser

Selon le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe, cette nouvelle génération de radars fixes est « plus difficiles à dégrader en raison de leur hauteur ». Il est à noter que les atteintes contre les radars automatiques sont particulièrement importantes : plus de la moitié des 3 200 radars fixes de France ont été dégradés rien que l’année dernière.

Si le gouvernement a tout misé sur cette nouvelle génération de radars, les sanctions en cas de tentative de dégradation demeurent très lourdes. Selon l’article 322-2 du code pénal, le malfaiteur risque une amende de plus de 45 000€ et 3 ans d’emprisonnement s’il agit seul et jusqu’à 5 ans emprisonnement et 75 000€ d’amende si les détériorations sont faites en groupe.

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