Évènement phare du mois de mai, le grand prix de Monaco est à la fois un grand prix difficile avec son tracé en ville mais aussi le lieu où il faut être vu. Incontournable pour tous les amateurs de sensations sportives, cette course de F1 possède une histoire riche.
Une naissance difficile
C’est en 1929, le 14 avril précisément, qu’a lieu la première course du Grand Prix de Monaco sous l’impulsion du prince Louis II et d’Alexandre Noghes, président du Sport Automobile et Vélocipédique de Monaco (SAVM). Mais les origines remontent à quelques années auparavant. Le fils du président de la SAVM, Anthony, passionné de sport automobile, a alors une idée et suggère de mettre au point une course automobile qui attirera les sportifs et amateurs dans la principauté. Il transforme le SAVM en Automobile Club de Monaco (ACM)et essaie de faire entrer ce
nouvel acteur de la course auto dans la célèbre Association Internationale des Automobile Club Reconnus (AIACR) – ancêtre de la FIA. Pour cela, il imagine une course qui aura lieu dans la ville monégasque. Pour concrétiser au mieux son projet, il va en parler au pilote local Louis Chiron qui s’enflamme pour cette idée. Le projet devient alors réalité en
1928 avec l’appui du Prince qui inaugurera le circuit six mois plus tard. Pour financer la course – qui coûte cher -, l’ACM fait appel à de nombreux donateurs. Le principal sera la Société des Bains de Mer qui participe fortement à l’organisation de l’évènement. Le circuit est prêt 4 jours avant la course.
La première course voit 16 pilotes en lice et est remportée par le britannique William Grover-Williams. La course est un véritable succès et attire de plus en plus de pilotes – ils seront 23 un an après la première édition. La course passionne d’autant qu’il est possible de parier sur le vainqueur. En 1930, plus de 50 000 spectateurs se pressent dans les rues de Monaco.
Un début chaotique
Avant de devenir une épreuve régulière du championnat de F1, la course est interrompue à plusieurs reprises, d’abord durant le conflit mondial de 1939-1945, puis en 1949, la principauté étant en deuil de son prince. Le circuit n’est pas retenu en 1951, 1953 et 1954. A partir de 1955 le grand prix de Monaco est adopté comme épreuve par la fédération de sport automobile. A ce jour, c’est une des courses les plus suivies du circuit et plus de 100 000 spectateurs s’y pressent tous les ans.
Un grand prix toujours étonnant
Discuté dans les rues même de la ville, le Grand Prix a toujours eu son lot de surprises. Très technique, il associe vitesse et précision et certains pilotes perdent leur patience sur ces routes sinueuses. Ainsi, en 1950 l’italien Farina perd le contrôle de son véhicule et provoque le plus gros accident de l’histoire du grand prix impliquant plus de 10 véhicules. Cinq ans plus tard, c’est au tour d’un autre italien de faire l’évènement. Suite à l’accident de Moss, de l’huile se répand sur la chaussée et entraîne Ascari dans les eaux du port après une glissage qui restera longtemps
dans les mémoires. Il ne sera d’ailleurs pas le seul à goûter aux eaux de la Méditerranée puisque 10 ans plus tard, c’est au tour de Hawkins de plonger avec sa voiture. Monaco a aussi construit la légende de certains pilotes dont Ayrton Senna qui fait ses premiers exploits en 1984. Sous des trombes d’eau, il remonte jusqu’à la deuxième place et va combattre Prost pour la première place lorsque le directeur de course – Jacky Ickx – décide d’arrêter la course. Senna reste encore à ce jour le seul pilote à avoir gagné 6 fois Monaco.
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